Illustrations : Clair Laffineur
Toute la place aux femmes et aux minorités de genre !
Un festival joyeusement engagé et ouvert à toustes,
Des espaces pour être et se sentir ensemble,
Créer et rêver de nouveaux imaginaires plus inclusifs et plus justes,
Bousculer et questionner nos manières de voir et de penser.
La première édition du FAM Festival a eu lieu en avril 2023 au petit théâtre de la Grande Vie à Forzée (Rochefort)
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PROGRAMMATION
FAM FESTIVAL 2023
Dessin de Pascale Corbeel
Photographe : Tia
Photographe : Jeanne Dachelet
Dessin de Pascale Corbeel
Le FAM Festival est une collaboration de la Gang éco!féministe et du petit théâtre de la Grande Vie
Avec le soutien de l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes et de la Secrétaire d'Etat à l'égalité des genres, égalité des chances et à la diversité,
et de la Fédération Wallonie-Bruxelles
NOTES D'INTENTION
Points de départ et intentions
Le projet FAM (Féminismes, Art et M… en Famenne) est né d’une envie, d’un élan, d’une ambition partagée par la Gang éco!féministe et le petit théâtre de la Grande Vie.
En tant que petit lieu socio-culturel en milieu rural, le petit théâtre veut contribuer à questionner et bousculer nos manières de voir “prêt-à-porter”, et notamment notre rapport au genre. A travers sa programmation culturelle, ses ateliers et des projets militants, le petit théâtre de la Grande Vie porte une vision féministe, ainsi que la volonté de donner de l’importance aux artistes femmes de la région.
La Gang éco!féministe est un collectif soutenu par le petit théâtre, qui rassemble une quinzaine de femmes* vivant en Condroz-Famenne. Iels se nourrissent des échanges, des réflexions, de l’entraide, des expérimentations et des actions menées ensemble. Sans s’identifier à une vision figée du féminisme et de l’écoféminisme*, la Gang veut avant tout faire vivre et défendre d’autres façons d’appréhender, de rêver et de penser le monde.
L’envie, l’élan et l’ambition d’organiser un événement féministe couvait depuis un moment. Et c’est au printemps dernier qu’a éclos ce projet un peu fou de créer le FAM Festival. Grâce à une subvention de l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes, nous avons eu les moyens de nos ambitions. Et voilà que se met en route une aventure collective joyeusement hors normes.
Comme point de départ il y avait la volonté de mêler l’art avec des questions sociologiques et politiques, de proposer une immersion dans des œuvres artistiques qui bousculent et élargissent la vision et le champ des possibles, et de penser le FAM Festival comme un lieu de recherche et d’émancipation. A émergé de cela une programmation multidisciplinaire, où se mêlent et se côtoient des paroles et des formes artistiques poétiques, politiques, scientifiques, oniriques, intergalactiques, intimes et révolutionnaires,…
Il avait aussi le besoin, l’envie de sortir d’une vision binaire du genre et de prendre en considération la réalité et le vécu de celleux qui ne s’identifient pas au genre - fille ou garçon - qui leur a été assigné à la naissance. D’une manière plus générale, nous souhaitions que le FAM Festival soit un espace d’expression, de réflexion et de questionnement par rapport aux normes dominantes en général et aux normes de genre en particulier.
Depuis un an, un petit groupe, membres de la Gang et de l’équipe du petit théâtre, se réunit et s’organise pour donner corps au projet. Le travail et les responsabilités sont collégialement répartis en fonction de l’expertise, des compétences et de la sensibilité propres à chacune. Autour de ce noyau, beaucoup d’autres s’y sont greffées et nous sommes maintenant une vingtaine, essentiellement bénévoles, au service du FAM Festival.
Avec ce processus, nous cherchons avant tout à donner du sens à ce que nous faisons, en prenant du temps à chaque étape pour réfléchir à la pertinence de ce qui sera proposé au public. Mais aussi du sens à la manière dont nous le faisons. Penser, rêver, organiser cet événement ensemble est pour nous une façon de (humblement) réhabiliter la position des femmes comme porteuses de cultures, de changement et de savoir.
Le FAM Festival est donc une éclosion et nous sommes ultra enthousiastes à l’idée de vivre ces trois jours. Si ça vous parle, vous titille, vous émoustille, vous questionne ou vous rend curieux.ses (que vous soyez calé.es ou que vous n’y connaissiez rien en féminisme), on se réjouit de partager ce moment avec vous !
* On entend par femme une personne au rôle social féminin indépendamment de son sexe, ou toute personne se reconnaissant comme tel.
* L'écoféminisme est une approche et un mouvement de mobilisation qui allie féminismes et écologie. Ce mouvement est né du postulat qu'oppression des femmes et destruction de la nature sont deux facettes indissociables d’un même modèle de civilisation qu’il s'agit de dépasser.
Les gros mots du FAM Festival
Féminismes : est communément appelé féminisme, un ensemble de mouvements et d’idées politiques, sociales et culturelles ayant pour objectif de lutter pour l’égalité des genres. Il y a des féministes poilues, il y a des féministes imberbes, il y a des féministes mariées mères au foyer, il y a des féministes énervées, des féministes maquillées, des féministes voilées, des féministes lesbiennes, des féministes fatiguées, des féministes célibataires, des féministes trans, des féministes avec des rides, des féministes qui s’ignorent, des féministes soporifiques, des féministes avec des couilles, des féministes barbues, des féministes qui se contredisent, des féministes en string, des féministes croyantes, des féministes punk, des féministes avec des lunettes, des féministes qui savent parler et d’autres qui se taisent…
Privilèges et oppressions : sans lire une thèse de doctorat, il est possible de s’interroger et de conscientiser les éléments de notre identité : genre, classe économique, orientation sexuelle, couleur de peau, handicap, croyances religieuses, origines géographiques,... qui nous confèrent à priori un avantage, ou qui à l’inverse nous discriminent dans notre société hétéronormative, blanche et patriarcale. Faire l’exercice de regarder en soi et de voir en l’autre les effets inégalitaires de mécanismes sociaux qui la plupart du temps nous échappent, est indispensable si l’on veut incarner des revendications féministes.
Inclusion et multiplicité : autre exercice : faire l’effort de se mettre à la place des personnes qui sont invisibilisées par une société normative : les minorités de genre, les gens qui vivent avec un handicap, les personnes qui n’ont pas la peau blanche,... et penser l’organisation d’un festival pour qu’iels s’y sentent bien. Ce ne sera pas parfait parce qu’on n’aura certainement pas pensé à tout, c’est pourquoi une équipe sera en permanence disponible et attentive à ce que les besoins de chacun.e soient pris en considération.
Art et imaginaire : l'art vient nourrir notre pensée en nous reliant avec d’autres manières d’appréhender le monde. C’est aussi se sentir habitée, inspiré, éprise de beauté, étourdi par le trouble. Quand l’art déforme la réalité habituelle, ouvre des espaces de perception et de sensations nouvelles. Dès lors que nous croyons dans la force d’une parole artistique poétique et onirique, il y a lieu de questionner les récits dominants et ce qu’on en a fait. Nos imaginaires ont été colonisés et envoûtés par les idées que ces récits véhiculent ; des idées formatées par le système de pensée sur lequel s’est construite notre civilisation. Incarner nos revendications et nos idéaux féministes, c’est aussi nourrir nos imaginaires avec d’autres visions, d’autres histoires, d’autres héroïnes, d’autres champs des possibles…
CHARTE
Avec le soutien de l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes et de la Secrétaire d'Etat à l'égalité des genres, égalité des chances et à la diversité.